Stéphane Deschamps

[notabene]

Qui suis-je ?

Stéphane Deschamps

J"ai fondé Paris Web avec des copains, j'ai parlé dans quelques conférences (Paris Web [Paris], AFUP [Paris], a11yQC [Québec] principalement) et donné beaucoup de formations dans ma boîte, ainsi que beaucoup de conférences internes (principalement de la sensibilisation sur l'accessibilité).

Qu'est-ce qui m'a donné envie de parler la première fois ?

On m'a dit que j'avais des choses à dire après avoir organisé Paris Web en 2006, et que ce serait bien d'en faire des conférences plutôt que des micro-interventions de trente secondes.

Qu'est-ce qui a été le facteur déclenchant ?

Voir juste au-dessus.

Qu'est-ce qui m'a fait hésiter, m'a empêché de me lancer ?

L'impression de manquer de pertinence. C'est très fréquent, c'est le cas de la plupart des gens qui ne parlent pas en public ; ça devrait vous rassurer si vous pensez n'avoir rien à dire : c'est faux !

Qu'est-ce (qui est-ce) qui m'a aidé ?

Les copains.

Qu'est-ce que ça m'apporte de parler en public ?

Beaucoup de plaisir avant tout : plaisir de partager, plaisir de me sentir vraiment intégré dans mon milieu professionnel. Et évidemment un peu le plaisir de l'ego quand ça se passe bien.

Ça m'a aussi apporté, et ça ce n'était pas prévu, beaucoup de reconnaissance professionnelle. Ça m'a ouvert des portes.

Qu'est-ce qui m'a fait ou donné envie d'arrêter ?

Là encore c'est une question de pertinence. J'ai dit tout ce que j'avais à dire, j'ai arrêté de parler quand j'allais me répéter. Place aux jeunes et tout ça. (Mais j'ai d'autres sujets qui sont en train de mûrir, donc je vais peut-être revenir parler en public bientôt.)

Combien je passe de temps à préparer un nouveau talk ?

Pour une conférence de 45 minutes je mets environ 3 à 5 heures sur la préparation de la conférence elle-même, mais c'est difficile à mesurer : quand mon sujet est accepté, il reste dans un coin de ma tête un peu tout le temps (dans la douche, en marchant, etc.). Le temps de mûrissement est très long. C'est inutile, si on y regarde bien, mais ça m'obsède. Ça rend la mesure difficile en tout cas !

Comment je me prépare ?

Je respire, j'évite de paniquer. J'essaie de montrer mon plan à une ou deux personnes, ou de discuter du sujet afin d'éprouver mes idées (et en retour elles me donnent souvent un avis précieux).

Comment je choisis à quelle conf je propose un talk ?

Le lien entre ce que j'ai à dire et la conférence. Souvent c'est une question d'affect, parce que je connais les organisateurs et les orateurs par exemple, ça me donne envie d'y être ;)

Comment je choisis de quoi je vais parler ?

Ça je ne sais pas trop. À un moment une idée m'obsède, alors je me dit que j'aurais peut-être de quoi en faire une conférence. Je me pose un peu, j'en parle autour de moi. Si ça paraît intéressant alors on y va.

C'est quoi, pour moi, un bon sujet ?

Il y en a deux types :

• soit à la fin de la conférence les gens auront appris quelque chose (retour d'expérience),
• soit ils repartiront avec une question ouverte sur une réflexion technique ou sociétale.

Qu'est-ce que j'ai découvert qui m'a étonné en commençant à parler ?

Le plaisir, surtout. Je ne pensais pas que j'aimerais autant ça. (insérer ici les émotions des rockstars) ;)

Une histoire que j'aurais envie de raconter sur ce qui s'est passé quand / après que j'ai parlé ?

Après que j'ai parlé : une fois j'ai fait une conférence sur le burnout, ça a ouvert les vannes et plein de gens sont venus ensuite m'en parler, dire merci (parce qu'on n'abordait pas le sujet souvent à l'époque), et que c'était important de comprendre comment ne pas plonger et de savoir qu'on n'était pas tout seul.

Une autre histoire : un jour un apprenti m'a contacté parce qu'il avait vu mes conférences, et me dit « ça a l'air marrant ce que vous faites ». C'était assez incongru pour que je le rencontre et j'ai bien fait, l'expérience avec lui a été excellente.